Il me semble qu'après une soixantaine d'années d'audaces en matière de musique rock, on se doit d'être un peu exigeant. Or voici un groupe qui débarque en 2007 en niant toute notion de musicalité et avec, qui plus est, une idéologie douteuse. On ne me dira pas qu'une boîte à rythme en lieu et place d'un percussionniste n'est pas déjà la preuve du peu d'ambition de ces individus. Parce que « boum, boum, boum », vous m'excuserez, mais c'est pas de la musique. Déjà Mort continue de rendre hommage à ces Bérurier Noir de triste mémoire sonnant comme des Olivensteins Starshootés, le tout réhaussé par un clavier enjoué. Le chanteur quant à lui s'évertue à produire des mélodies ( ?) rocailleuses et des paroles à peine compréhensibles. Comme si ça n'était pas suffisant, ces paroles sont retranscrites sur le livret intérieur. Il n'y a pourtant pas de quoi être bien fier : misogynie (« chercher le gros cul »), apologie de la pédophilie («Tsunami mon ami ») et de la prostitution (voir les références graveleuses aux « putes albanaises »), haro sur une star qui est pourtant un bien beau symbole de l'intégration à la française (Jamel Debouze), jeux de mots poussifs (« besoin de personne en Marilyn Manson »), non, vraiment, la culture du 21e siècle n'en sort pas grandie [...] Hum, euh, c'était donc pour dire que l'album de Déjà Mort est sorti et que c'est de la bombe, baby. [FbL]
CD 10 titres
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