Des insolents à ne pas prendre au premier degré. Qui vous toisent avec tout le dédain dont ils sont capables pour avoir gobé une seule seconde qu’ils s’appelaient les Jolis pour faire beau ! Pauvre naïf ! N’empêche, pour souligner la concordance avec l’appellation, ils ont fait une pochette de toute beauté, un machin sérigraphié avec un motif floral plus désuet qu’un baisemain et un personnage féminin style cocotte circa Sarah Bernhardt.
En matière de musique, les Jolis viennent quand même en droite ligne de cette école Phocéenne où les grands frères se nomment Sugarfix, Hatepinks ou Neurotic Swingers. Famille Aggravation, pour faire plus actuel. D’ailleurs c’est Rudy qui s’est collé à la prise de son et il a dû être à son affaire. Chez les uns comme chez les autres, les sources sont claires. Du séminal, sans gras autour, où guitares et basses font jeu égal. Quand la caisse claire de la batterie sonne comme autant de paires de claques ! Et si pour les Hatepinks, ils sont plus réticents, l’importance pour eux des Aggravation est parfaitement revendiquée.
LP 9 titres.
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